• PRESENTATION SOMMAIRE
    DE BAFOUSSAM 1ER

1. Bref aperçu de l’histoire administrative

C’est en 1925 que Bafoussam est créée en tant qu’unité administrative par l’administration coloniale française qui voulait renforcer son contrôle sur sa zone d’influence. Bafoussam est alors chef-lieu de subdivision.

A partir de 1925 , Bafoussam est successivement devenue chef-lieu d’Arrondissement en 1950, chef-lieu de l’inspection d’Arrondissement de l’Ouest en 1960, chef-lieu de l’inspection fédérale d’Administration de l’Ouest en 1961, chef-lieu de la Province de l’Ouest en 1972 et chef-lieu de la région de l’Ouest en 2008.

Actuellement, la ville compte 41 (quarante un) villages (quartiers) ayant à leur tête chacun un chef de troisième degré, dont 22 (vingt-deux) pour l’espace urbain et 19 (dix-neuf) pour la zone rurale.

2. Situation géographique

A une distance d’environ 300 Km au Nord-Ouest de Yaoundé ou de 275 Km au Nord Est de Douala, Bafoussam, ville stratégique et capitale de la région de l’Ouest est située à 1450 M d’altitude au-dessus de la mer entre le 5ème degré 25 de la latitude Nord et le 5ème degré 30 de la longitude Est est une ville carrefour non seulement pour les principales villes de la Région de l’Ouest mais aussi un carrefour entre plusieurs Régions du grand Sud Cameroun d’une part et celles du septentrion d’autre part.

Elle est limitée comme suit :

  • nord par la Commune de Bafoussam II ;
  • Au Sud par la Commune de Pete-Bandjoun ;
  • l’Est par le fleuve Noun ;
  • A l’Ouest par la Commune de Bafoussam III.

Bafoussam, ville de transit

La position de carrefour fait de Bafoussam une ville de transit des produits vivriers vers les autres régions voisines (Nord-Ouest et grand Nord) et les autres pays frontaliers du Cameroun(Nigeria).Il permet par ricochet la contribution au développement rural notamment par l’agriculture, l’élevage, environnement et protection de la nature, foret et faune. Centre d’évacuation des produits agricoles, artisanaux, manufacturés. Il joue d’autres fonctions, notamment : transit des produits secondaires, services, produits locaux, quaternaires…

Bafoussam s’étend sur une superficie de 91 Km² soit 18Km² pour la zone urbaine et 73Km² pour la zone rurale et compte environ 98339 habitants d’après les résultats du 3ème recensement général de la population publiés par le BUCREP.


II- MILIEU BIOPHYSIQUE

1- Climat

La Commune a un climat de type Camerounien d’altitude avec deux saisons : une saison sèche qui va de mi-novembre à mi-mars et une saison des pluies qui va de mi-mars à mi-novembre.

Les précipitations annuelles moyennes varient entre 1600 et 2000 mm ; le mois d’Aout étant le plus pluvieux. Ce climat est favorable à la pratique des activités agro-pastorales.

Depuis plus de huit ans, le climat connait des sérieuses variations dues au changement climatique. Il faut cependant noter que lesdites variations sont plus perceptibles sur la répartition des jours de pluie que sur la quantité d’eau tombée. Il devient par conséquent difficile de dire avec certitude le début ou la fin d’une saison, fut-elle pluvieuse ou sèche.

2- Sols

Le sol de Bafoussam 1er est par endroit latéritique ; cependant on observe aussi des zones de sols profonds bruns. Dans les bas-fonds et les bordures des cours d’eaux, on rencontre des sols hydro morphes.

Dans l’ensemble, le sol est essentiellement constitué des roches métamorphiques, couvertes par endroits par des cendres volcaniques (zone du Noun et de Njingah). Du côté de Ndiembou, Ndiengso et Banengo on trouve un sol latéritique rouge ferralitique. Des sols hydro morphes se rencontrent dans les bas-fonds et en bordure des cours d’eau.
Bien que peu fertile par endroit, le sol dans l’espace Communal est favorable à la pratique des activités agricoles.

3- Relief

Dans la commune d’Arrondissement de Bafoussam 1er, le relief peu accidenté présente des zones plates et des collines qui, bien que légèrement abruptes favorisent l’érosion hydrique et crée par endroit des éboulements de terrain (quartiers Banengo, Famla, Ndiengdam et Bamendzi).

4- Hydrographie

L’espace urbain de la Commune dispose de quelques ruisseaux qui sillonnent certains quartiers et dont le débit varie selon les saisons (étiage en saison sèche et crue par endroit en saison des pluies). Ces ruisseaux voient leur lit se rétrécir de jour en jour avec la pression urbaine et les encombrements dus aux déchets solides divers et les ordures ménagères.

Quant à la situation d’accès à l’eau potable, il ressort que d’après le diagnostic effectué en septembre 2013 par la Mairie et à partir de certaines études faites, la Commune compte exactement 36 points d’eau à accès public répartis en forages équipés d’une pompe à motricité humaine, les bornes fontaines, les puits aménagés et les adductions essentiellement en zone rurale et repartis inégalement entre 17 villages.

5- Flore et végétation

Du fait de la pression démographique, la flore naturelle est presque inexistante dans l’espace urbain. Toutefois, on y rencontre des arbres d’ombrages tels que les prodocarpus et quelques plants d’ornement ; sur les lots non encore non bâtis et dans certaines concessions, on observe des bananiers, des arbres fruitiers et de nombreuses variétés de cultures vivrières et maraichères. Il faut également noter la présence de la forêt sacrée de la chefferie de Bafoussam où abondent de nombreuses espèces ligneuses.

6- Faune

En raison de l’existence d’une végétation dense sur l’espace Communal, la faune est essentiellement faite de nombreux oiseaux et de petits rongeurs (rat, hérisson, porc épic…) dont la présence est très notable en période de culture. On pourrait envisager à Bafoussam une domestication des rongeurs à travers un renforcement des capacités des populations à l’élevage des aulacodes.

7- Aires protégés

En dehors de la forêt sacrée présente dans l’enceinte de la chefferie supérieure Bafoussam, il n’existe aucune autre aire protégé dans l’espace urbain de Bafoussam. Toutefois une forêt communautaire communale est progressivement mise en place.

8- Zone industrielle

Il n’existe aucune zone appropriée au secteur industriel en dehors de la zone des brasseries du Cameroun située auprès de la zone administrative (après BEAC). Quelques entreprises industrielles sont situées dans la ville.

9- Zones de loisirs et sports collectifs

Il existe une zone comprise dans le quartier administratif qui abrite le club tennis.

Les autres sont dispersés dans la ville à l’instar du Stade Municipal de Bamendzi, le stade omnisports de Kouekong, la pelouse située auprès de la Communauté Urbaine et dans les établissements scolaires.

10- Le secteur artisanal

Les artisans sont disséminés dans toute la ville. Un inventaire des artisans-producteurs a été fait par le ministère des PME et de l’artisanat et démontre un fort potentiel des artisans-producteurs dont les membres travaillent dans leur domicile. Il n’y a aucun regroupement dans une zone spécifique. Le CPAB (centre de production artisanal de Bafoussam) situé au marché B est le seul lieu où on peut rencontrer les objets d’art produits par les artisans qui sont appuyés par le CPAB. Le marché B abrite un grand site d’exposition vente des objets d’art.

Cependant, il existe d’autres structures en charge artisanal comme : La CHART (chambre des artisans) et la CCIMA (chambre de commerce d’industrie des mines et de l’artisanat du Cameroun).


III- MILIEU HUMAIN

Histoire du peuple Bafoussam

Sur le plan historique, il ressort de l’opuscule « keehNgoungfussep : la constitution de Bafoussam » de sa majesté NJITACK NGOMPE Pelé, Edition COGNITO, septembre 2008 l’histoire suivante :

Comme la plupart des autres groupements de l’ouest du Cameroun, les Bafoussam sont originaires de la plaine de Tikar, plus précisément de la partie Sud des monts Mbam, où ils se rassemblèrent autour d’un chef vers les années 1200 ; ensuite migrèrent tout d’abord vers une localité nommée foussan en pays Bamoun sous la conduite du chef Ta’a Teh Ngoung. Sous la pression migratoire, ils traversèrent le Noun (rivière frontière entre le pays Bamoun et le pays Bamiléké), pour s’installer (Mepen’Pen).

Sous la pression des envahisseurs peuls qui faisaient rage pour islamiser la région vers le 17ème siècle ; les Bafoussam allaient connaitre plusieurs migrations allant de kassap à Fankou puis à Houa dans Bandjoun, katchuet, famtchuet et Famcep.

C’est après plusieurs décennies de migration que le chef tagheu décida d’installer le siège de Ngoungfussep « royaume Bafoussam » à Hiala, son emplacement actuel.

Originellement, Bafoussam s’écrit en dialecte bafoussam « Pefussep » qui signifie littéralement « les de …... » Au fil du temps, « Pe » s’est transformé en « Ba » tout en conservant la même signification.

A leur arrivée, les occidentaux ont unis les deux éléments sonores de Pe et foussan pour faire Bafoussam.

Une autre source cependant avance que Bafoussam est « une mauvaise occidentalisation » de Fuh sep signifiant « Qu’on gagne plus en vendant en détail qu’en gros ». D’après cette version, les bafoussam seraient un peuple qui achetait en gros et revendre en détail ou qui vendaient en détail en mesurant dans de petits paniers. Fuh ici voulant dire mesurer et sap ou sep qui signifie bénéfice ou trésor, symbolisé par le petit panier dans lequel on vendait en détail. Pefuhssap ou Pefuhssep veut dire « ceux qui ont découvert le bénéfice ou trésor se trouve dans la vente en détail ».

Après la traversée du Noun au départ de Fussan, ils ont trouvé des terres fertiles contenant beaucoup de trésor d’où woussam : trésor dont ils n’ont pas tiré tous les bénéfices.

On note tout de même que les sources d’informations sur l’origine du nom Bafoussam ne sont pas contradictoires et on peut dire sans risque de se tromper que les Bafoussam sont parti de leur lieu d’habitation depuis le pays Bamoun avec leur nom puisqu‘ils y pratiquaient déjà le commerce en détail à l’aide des petits paniers.

Bafoussam est en groupement composé de 07 villages. (Bamendzi, Banengo, Ndiangdam, Ndiangsouoh, Ndiangbou, Toukouop, Ngoueng, et Banengo ville B) comptant 41 quartiers ou sous villages.

1. Données démographiques : population

La commune d’arrondissement de Bafoussam 1er d’après les résultats du 3ème RGPH publiés par le BUCREP en 2005, à une population cosmopolite estimée à environ 98339 habitants vivant en zone rurale et urbaine. La réparation par sexe fait ressortir 47794 Hommes 50545 Femmes

Sur la base du taux de croissance annuel de 2,085% l’on peut aujourd’hui estimer la population de bafoussam 1er à 103 284 âmes dont 50 264 Hommes et 53020 Femmes. L’espace urbain compte 93 505 âmes dont 45 572 Hommes et 47 933 Femmes.

2.Ethnies

Etant donné le caractère cosmopolite de l’espace urbain, on y rencontre la majorité des ethnies du Cameroun même si par ailleurs on note la présence d’une majorité relative des populations dites autochtones dans la zone rurale. Ces majorités autochtones sont essentiellement des bamilékés. La cohabitation de toutes ces populations est harmonieuse.

3. Religion

Dans l’espace géographique de la commune ou cohabitent des populations cosmopolites, on y dénombre aussi de nombreuses obédiences religieuses dont les chrétiens et les musulmans ainsi que des animiste et- traditionnalistes.


IV- PRINCIPALES FORCES PAR SECTEUR

1. MINATD

  • 01 Chefferie supérieur de 2ème degré
  • 41 Chefferie de 3ème degré
  • 08 Centres secondaires d’état civil
  • 01 Commissariat de police judiciaire
  • 01 Palais de justice
  • 01 Légion de gendarmerie
  • 01 Brigade territoriale (recherche, Ndiengdam)
  • 01 Service de la région dans le quartier administratif
  • 01 Préfecture de la Mifi dans le quartier administratif
  • 01 Sous-préfecture de l’arrondissement de Bafoussam 1er dans le quartier administratif
  • 01 Hôtel des finances dans le quartier administratif
  • 01 Hôtel de ville de C.U.B dans le quartier administratif
  • Les Délégations Régionales et Départementales de tous les ministères.

2. MINAS

  • 01 centre social d’état situé à Tamdja à côté de la C N P S
  • 01 Structure d’encadrement des personnes âgées : Cercle de solidarité des personnes âgées de L’ouest.

Structures d’encadrement des handicapés (3) :

  • CISPAM : Centre d’Intégration Scolaire et Professionnel pour Aveugles et Malvoyants (Banengo)
  • CERSOM : Centre d’Education et Réhabilitation des Sourds et Malentendants (Banengo village 3)
  • SOPHAD : Solidarité de Personnes Handicapées pour le Développement (Famla).

Orphelinats (2) :

  • ATADOR : Association TABITA DORCAS (situé à l’Evêché, 2eme carrefour))
  • ASSOCOM : Association Source de Compassion (Famla)

Centres d’accueil (5) :

  • JED : Jeunesse En Difficulté
  • MANODACHA : Maison d’Accueils notre dame de charité (orphelins Enfants de rue) ;
  • Florence Nightingale Bilingual Day care center à Tamdja
  • CRECHE Garderie source vital des petits Bambins de Bafoussam
  • CAYFM :Cameroon Association of Young Furniture Manufactures

Associations d’encadrement social (5) :

  • 01 délégation régionale du MINAS Situé à Djemoum dans la commune de Bafoussam 1er
  • 01 Délégation Départementale du MINAS situé dans le même bâtiment que la délégation Régionale;

3. MINADER

  • Existence de quatre (04) postes agricoles (Ndiengso, Njingah, Ndiembou et Noun I) chargés d’accompagner et d’encadrer les producteurs agricoles.
  • 01 Centre de formation Rurale (CFR)
  • 01 Délégation d’arrondissement de l’Agriculture et du développement Rural
  • 01 Délégation Régionale de l’Agriculture et du Développement Rural
  • 01 Délégation Départementale se trouve dans la commune, au quartier Administratif.

4. MINCOMMERCE

  • 07 marchés : marché de Tayim (Njingah 1) marché de Banefo, marché de Famcep ; marché de Kam, (Ndiembou), marché de Koudous (Mvouts’a), marché de Tougniet (Tomdjo), marché de Tchouessem, marché de Ndiengdam II.
  • 01 Hangar du marché Banefo
  • Existences de plusieurs petits commerces
  • 01 Gare routière dans Ndiengso 2
  • 01 Abattoir municipal au quartier Banengo ville
  • Plusieurs institutions de Micro finances et de Banques classiques.

5. MINESEC (cf. doc annexes)

Existence de plusieurs établissements secondaires dont :
Six lycées :

  • 02 lycées francophones d’enseignement Général : Lycée classique de Bafoussam et le lycée de Batoukop ;
  • 02 lycées techniques : lycée technique de Tayim et le lycée technique de Banengo ;
  • 02 lycées bilingues : lycées bilingue de Ndiengdam et lycée Bilingue de Bafoussam.
  • 10 collèges privés

A côté de ceux-ci, nous avons aussi plusieurs cours du soir.

6. MINEDUB

Nous avons :

  • 8 écoles maternelles confessionnelles
  • 37 écoles maternelles publiques
  • 32 écoles maternelles privées ;
  • 50 écoles primaires publiques ;
  • 31 écoles primaires privées ;
  • 9 écoles primaires publiques confessionnelles.

Pour un total de 167 écoles maternelles et primaires et répartis comme ci-dessus.

Ces établissements scolaires quoique disposant de plusieurs atouts, font face à des difficultés réelles qui empêchent la bonne qualité des enseignements (cf. doc 3).

7. MINSANTE

Bafoussam 1er dispose de :

  • Huit centres de santé publics ;
  • Un hôpital de district ;
  • Quinze établissements de soins privés